Rendre visite....

La jeune Lena s'approcha de la cage où son hibou semblait être une vraie furie. Il battait des ailes furieusement et son oeil brillait d'énervement.
La jeune fille passa sa main à travers les barreaux. Balthazar, sentant une odeur, se retourna et vola maladroitement jusqu'à sa jeune maîtresse. Il poussa de petits cris étouffés et Lena pût caresser les plumes soyeuses de l'oiseau. Elle sourit.
Elle laissa son hibou noir et regarda autour d'elle les divers chouettes et hiboux dans les cages. Toutes les différentes couleurs de pelage y étaient réunis. Lena s'approcha d'une cage où un hibou grand-duc blanc comme neige la regardait magestualement. Elle le regarda un moment et fouilla dans sa poche pour en sortir un morceau de pomme. Elle le tendit au hibou qui n'avait pas envie de venir, alors elle preféra le lancer à côté de lui.
Et Lena repartit plus loin. Il venait de neiger et la neige crissait sous ses pas. Elle respira l'air pur et frais.
Un léger vent frais vint soulever son habit noir. Sa tenue noire où le blason de Gryffondor y était orné.
La jeune fille sentit un regard posé sur elle. Elle se retourna et regarda Balthazar qui la fixait. Elle trotinna jusqu'à sa cage et l'ouvrit. Le hibou se mit à huhuler de façon joyeuse. Il s'agrippa à l'aide de ses serres sur le bras de Lena et se positionna dessus.
La fille regarda son oiseau et se mit à marcher doucement.

**Je crois que ça ne fera rien s'il vole un peu...**

Chose promise, chose dûe. Elle fit un geste élançé avec son bras et Balthazar prit son envol. Son aile droite le faisant boîter légèrement quand il volait gâchait un peu son vol. Il s'amusa à passer au ras des cheveux de la jeune fille. L'oiseau poussa des cris qu'on pourrait dire joyeux.
Lena le regardait en souriant, et même en riant de le voir ainsi. Elle savait qu'il reviendrait alors elle le laissa voler à sa guise le contemplant pensivement.

{Si tu attendais quelqu'un, j'effacerai ce message Wink

}

Sitôt le cours de sortilèges achevé, Cecil s’était précipité dans les cachots pour aller chercher sa chouette dans sa chambre. De fait, elle avait quasiment piaillé la moitié de la nuit, mais il avait été tellement fatigué par le voyage de six jours en diligence, qu’à chaque hululement suraigu, il avait sursauté, puis sa petite échevelée s’était écroulée sur l’oreiller délicieusement moelleux. Enfin, Madness n’admettait pas cet emprisonnement forcé dans sa cache, qui pourtant était assez vaste pour un si petit oiseau : en effet, la chouette était grosse comme le poing d’un adulte, et ressemblait peut-être davantage à un rouge-gorge, avec son plumage roux. Elle semblait nostalgique de sa liberté d’autrefois – ce qui ne remontait finalement pas à si loin, contrairement à l’impression de Cecil -, lorsqu’elle était libre de sortir et d’entrer dans la volière de Stalworthy Manor sans entrave. Et la voilà enfermée pendant deux jours dans une cage sale et qui ne fait que voyager dans un univers inconnu, ce château étrange qu’elle ne reconnaît pas encore comme son territoire.

Une bonne demi-heure plus tard, Cecil arrivait devant la volière, après s’être longuement perdu dans le parc. Il avait bien pris soin de passer sur ses frêles épaules une cape de velours noir d’excellente qualité, avec une élégante fermeture en argent, et une grosse écharpe de laine noire réchauffait son petit cou, et lui remontait jusqu’au nez. Car la neige avait fait son apparition dans la nuit, à la plus grande excitation des élèves, qui s’était systématiquement réjoui à la perspective des éternelles batailles de boule neige, et autres jeux hivernaux que permettait cette neige gelée qui craquait sous les pas de Cecil. Elle avait recouvert tout ce qu’elle avait pu : le château en son entier, qui semblait être de glace ; de glace, comme le magnifique lac qui semblait d’ordinaire être un miroir d’argent ; et bien évidemment le parc, effaçant les sentiers que Cecil avait cherché vainement.

Avant de monter les marches qui menaient véritablement à la volière, Cecil prit le temps donner une poignée de graines diverses, un mélange qu’adorait Madness, qui se calma instantanément. La petite chouette se tint tranquillement le temps que le jeune sorcier gravît les marches, mais une fois qu’elle eût vue les dizaines et les dizaines d’hiboux en tous genres et de toutes couleurs, elle laissa échapper un hululement surexcité. Cecil, ne sachant pas s’il était seul, leva brusquement la cage, et Madness vint s’écraser comiquement sur le fond de la cage, complètement maculée de fiente.

« - Shhhtt, Madness ! Aaah, dégoûtante !... »

Regardant de droite et de gauche, Cecil s’aperçut de la présence d’une autre élève, qui n’était assurément pas de sa maison, car il l’aurait très certainement reconnue, même de vue. Elle faisait sa taille, et elle était très charmante, avec ses boucles dorées qui lui tombaient sur les épaules. Il ne savait pas si elle l’avait vue, et il en profita pour nettoyer discrètement sa chouette. Il sortit sa baguette, et la pointa sur Madness, qui se mit à trembler de terreur, fidèle à elle-même et à sa peur panique de la magie.

« - Tergeo… »

Une lueur bleutée très brève jaillit de sa baguette rouge d’acajou, et Madness offrit un spectacle pitoyable, avec ses grands yeux dorés écarquillés, suppliants. Cecil poussa un profond soupir, et il fallut toute sa force de persuasion pour la sortir de sa cage. Il la caressa un instant avec une tendresse non feinte, et lorsque la minuscule chouette se fut totalement remise de son émotion, elle s’envola à la vitesse de l’éclair, et se mit à tournoyer autour de la jeune fille, qui se trouvait à quelques mètres de lui. Cecil se frappa la tête de sa main, mortifié : allait-elle cesser un jour, de faire n’importe quoi ! Entre ses doigts écartés, ses yeux verts et brillants suivaient avec une petite grimace de désespoir le petit oiseau rouge, qui fêtait joyeusement la jeune fille blonde à grand renfort de hululements mélodieux. Le regard clair du jeune Aird se posa sur son blason de Gryffondor, et il dissimula le sien d’un vert éclatant, sous sa cape. La gorge sèche, l’esprit soudainement ailleurs, il resta là à regarder Madness avec désolation.

[Non t'inquiète j'attendais personne ^^]
Lena remonta son écharpe faite en cachemire blanc comme neige jusqu'à sa bouche. Elle allait avoir les lèvres gercées. Tant pis. Elle jeta un coup d'oeil à son hibou. Qui n'était plus là.
Elle maugréa un instant, furieuse de l'avoir laissé filer entre ses doigts. Elle aurait dû ne pas le perdre de vue ! Mais ce n'était pas le fait que Balthazar revienne qui l'inquiétait. C'était à cause de l'aile droite malformée du hibou. Il ne pouvait pas voler longtemps. Et les prédateurs ici, il devait y en avoir.
Elle soupira resignée à l'attendre. Elle ne rentrera pas en cours tant qu'il n'était pas revenu. Ca promettait.Elle s'assit sur une des marches enneigée d'un petit escalier menant vers le parc. Même si elle scrutait le ciel dans tous les recoins, elle ne voyait pas l'ombre d'un oiseau noir.

**Pourvu qu'il ne prenne pas trop de temps... J'ai pas envie d'être en retard !**

Ce n'était pas la faute de son oiseau mais de la sienne. Elle attrapa un bâton qui était par terre et dessina dans la neige. Avec comme bruit de fond le hululement mélodieu des hiboux et chouettes dans leur cage. Elle dessina un lion sur la neige. Cela la fit sourire car rare était les lions qui conaissaient la neige.
Elle jeta encore un coup au ciel. Pas de hibou mais une petite chouette d'un plumage dans les tons roux fit son apparition au-dessus de sa tête. Lena sourit, l'oiseau faisait entendre son chant très mélodieusement et tournait autour de la jeune fille. Celle-ci la regarda un petit moment et se demanda d'où elle pouvait bien sortir. Certainement à quelqu'un de l'école. Lena se leva et la petite chouette continua son manège.

"Bonjour à toi aussi ! Mais dis-moi d'où tu sors ?"

La petite chouette sembla se déporter sur la gauche et fila comme l'éclair. Ca on pouvait dire qu'elle était rapide. Elle jeta un coup d'oeil à droite et ne fut pas surprise de voir un élève. Elle allait lui demander si cette chouette lui appartenait lorsqu'elle entendit un cri d'oiseau familier.
Lena se retourna et n'eut que le temps d'attraper son hibou noir qui allait s'écraser. Balthazar était visiblement essouflé, hors d'haleine. Sa respiration était saccadé. Lena le caressa pour qu'il se calme.
Balthazar se redressa et s'agrippa à l'aide de ses serres dans la tenue noire de la jeune fille.